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Ainhoa Holzer vise les étoiles

Dernière mise à jour : 18 mai 2021

Après une année d'exil aux États-Unis, la jeune Valaisanne est revenue en Suisse et a porté les couleurs de trois équipes de son canton natal lors de l'exercice 2020-21: Hélios, Troistorrents et Martigny.

Ainhoa Holzer (au centre) s'est parfaitement intégrée à Troistorrents ©Siriane Davet, Le Clic Sportif.


Ainhoa Holzer n’a que 18 ans. Et pourtant, sa carrière basketballistique semble déjà bien avancée. Place indiscutable en SBL Women avec Troistorrents (21 minutes de jeu en moyenne), la collégienne fait partie des cadres du championnat suisse. Après une expérience américaine abruptement stoppée par le Covid, la Valaisanne a passé sa saison 2020-21 à parcourir son Valais natal. Un exercice qui lui a énormément appris.


American dream

Ainhoa Holzer, souhaitant développer son jeu, a pris une décision radicale en mars 2019: tenter sa chance outre-Atlantique. Elle a donc commencé à se renseigner sur les écoles d’une ville très précise: New York. «Ma tante vit à Brooklyn, ce qui simplifiait beaucoup de choses», explique-t-elle. Son œil est rapidement attiré par un établissement en particulier: Christ The King, situé entre Brooklyn et le Queens. «C’était l’école parfaite. Le programme détenait déjà un titre national pour son équipe féminine, avait été à de nombreuses reprises championne de l'État, et Sue Bird, Chamique Holdsclaw et Tina Charles y avaient démarré leur carrière sous l'ère de Bob Mackey, élu plusieurs fois US Coach of the Year», raconte Ainhoa Holzer. Et la high school est également soutenue par un certain Lebron James, rien que ça. Quelques matches en vidéo, un aller-retour exploratoire et des tryouts plus tard et la Valaisanne a pu rejoindre la Grande Pomme.

«C’est comme l’image qu’on se fait dans les films, avec un public toujours présent aux matches, une couverture médiatique impressionnante (l'équipe a même eu le droit à un prime time commenté sur ESPN en diffusion nationale), deux-trois matches par semaine des tournois à travers tout le pays et des infrastructures et un encadrement de rêve», développe-t-elle. Aux États-Unis, Ainhoa Holzer a découvert une mentalité différente sur le parquet. «En Europe, la tendance est de développer d’abord nos compétences collectives, tandis qu’aux USA, on développera en premier lieu ta technique individuelle au service du collectif. Notre équipe disposait d’un coaching staff avec des compétences individualisées sur tous les secteurs de jeu et un focus adapté à chaque poste. Le jeu américain en High School est reconnu pour booster la confiance en soi et New York est réputée pour avoir la mentalité la plus tough du pays».

La saison à Christ The King n'a pas pour autant qu'été féérique. «Après plusieurs mois de préparation et quelques matchs de pré-saison, juste avant le début de championnat, notre meilleure intérieure s’est gravement blessée et il a fallu prendre acte, en plus de l’annulation par la ligue de plusieurs transferts, se souvient la Martigneraine. Et malgré tous ces déboires, nous avons quand même atteint les play-off». D’un point de vue personnel, elle déclare néanmoins avoir beaucoup évolué: «J’ai énormément appris sous la houlette d’un excellent coach (Bob Mackey, ndlr) et ça reste une expérience incroyable», décrit celle qui termina la saison avec un titre de Rookie of the Year de la CHSAA Althletic League et NY Girls All-Rookie 1st Team (All-City / All-League).


Chez les rivales

Puis, comme celle de la Terre entière, la vie d’Ainhoa Holzer a été ralentie en mars 2020. «On était en plein dans les play-off lorsque l’école et les salles ont fermé, se rappelle-t-elle. J’ai préféré rentrer en Suisse et continuer ma formation à distance». Durant tout l’été, la Valaisanne a eu le secret espoir de retourner à New York, en vain.

Après la déception, place à la recherche: Ainhoa Holzer a dû trouver un club en Suisse pour la saison 2020-21. «Plusieurs équipes m'avaient approchée dans le courant de l'été et, une fois passée la déception de devoir rester en Suisse, Hélios m'a paru le choix le plus rationnel, résume-t-elle. J’avais déjà joué avec cette équipe et elle se situe proche de mon collège, à Sion». Mais l’expérience vétrozaine tourne court pour l’étudiante en physique: «Je ne suis pas du genre à ne pas terminer ce que je commence, mais il est très vite apparu que nous n’étions vraiment pas sur la même longueur d’onde avec la coach, regrette-t-elle. Si je voulais progresser, il fallait que je profite de la première fenêtre de transfert ouverte».

C’est dans un autre club valaisan qu’Ainhoa Holzer va finalement rebondir, avec son départ vers Troistorrents. «Ça a franchement été une énorme révélation pour moi; je ne pensais pas si bien m’entendre avec les joueuses et l’entraîneur (José Gonzalez Dantas, ndlr)», sourit-elle. Avec ce qu’elle considère comme une des meilleures décisions de sa carrière, la meneuse de jeu a vu son transfert dans le Chablais comme un véritable soulagement. Elle est également entrée dans une nouvelle dimension au niveau de son basket: «Je n’ai jamais autant progressé. J’adore le jeu proposé par le coach et je pense avoir gagné un peu en maturité sur le terrain. En fin de saison, j’avais vraiment plus confiance en moi, j’étais plus constante, patiente et libérée sur le parquet ». Au sein d’une équipe soudée et ultra-motivée, la Valaisanne a même pu connaître les joies d’une demi-finale de play-off.


De Martigny à l’Indiana

Après une élimination assez logique en demi-finale face à Elfic Fribourg, le BBC Troistorrents s’est retrouvé en vacances. Mais pas Ainhoa Holzer. La Martigneraine est retournée à la salle du Midi qui l’a vue grandir, afin d’épauler son club de cœur en deuxième division. «J’ai pu retrouver quelques anciennes coéquipières, précise-t-elle. Et je peux surtout progresser dans mon rôle de leader et partager mon expérience aux autres».

Dans quelques semaines, Ainhoa Holzer pourra profiter de quelques vacances bien méritées (un camp d’entraînement est quand même prévu en Espagne cet été), avant de retourner à Troistorrents pour l’exercice 2021-22. « J’espère que nous irons plus loin dans le Final Four la saison prochaine », vise-t-elle.

Puis, à l’été 2022, il sera temps de refaire ses bagages direction Purdue, dans l’Indiana. «Après plusieurs offres de NCAA D1, dans plusieurs conférences - dont une, en particulier, dans la Big 10 par les Boilermakers de la légendaire Sharon Versyp - je leur ai annoncé, en novembre, mon engagement pour quatre ans avec eux», s’exclame-t-elle. Si comme elle l’a annoncé en mars de cette année, Sharon Versyp se mettra en retrait en fin de saison 2022, elle sera remplacée par Katie Gearlds, connue notamment sous les couleurs des Seattle Storms en WNBA et elle-même ancienne joueuse de Purdue de 2003 à 2007. Cette dernière a confirmé la place d’Ainhoa dans son équipe. Dans l’Indiana, Ainhoa Holzer pourra allier ses deux passions : le basketball et l’astrophysique. L’université de Purdue est en effet également réputée pour être une des meilleures écoles d’ingénierie du pays. Avec ce bagage en poche, nul doute qu’Ainhoa Holzer peut viser les étoiles.


Matthias Davet


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CV basketballistique d'Ainhoa Holzer 🏀

2011-2018, Martigny Basket

2018-2019, Hélios Basket

2019-2020, Christ The King (NY)

Sept. 2020-nov. 2020, Hélios Basket

Nov. 2020-2022, BBC Troistorrents

2022-2026, Purdue Boilermakers women's basketball (IN)

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