Après son exploit retentissant face aux Clippers au tour précédent, les Nuggets, après 3 petits jours de récupération, ont dû remettre le couvercle face à l’autre mastodonte de la cité des anges, les Lakers de LBJ.
Pour ce Game 1, Frank Vogel ressortissait du placard sa paire d’intérieurs vétérans, Dwight et Javale, au chômage technique au tour précédent et désormais en mission toute désignée sur le Joker serbe pour cette série.
Le début de match est intense avec deux équipes très bien préparées pour cet affrontement.
Anthony Davis prenait très rapidement les choses en main pour les Lakers, en se montrant extrêmement agressif et en faisant payer les mismatchs côté Nuggets. 14 Points pour lui dès le 1er 1/4.
Dans les rangs de Denver, aucune surprise de voir Jamal Murray porté son équipe, profitant à souhait des écrans de Jokic pour attaquer le cercle tout en sanctionnant de loin.
C’est le cas au Buzzer du 1er QT - sur la truffe d’AD, excusez du peu - pour donner 2 points d’avance aux Nuggets, 38-36.
Buzzer-beater qui a sacrément énervé les troupes de Vogel qui reviennent avec le couteau entre les dents et l’idée d’attaquer Jokic au maximum.
Tactique payante, puisque ce dernier subit très rapidement sa 3ème faute - très contestable il faut bien l’admettre - et s’en alla sur le banc laissant ses coéquipiers prendre un éclat terrible dans la foulée.
Car les Lakers, ultra agressifs dans le sillage du dominateur Dwight Howard (on vous invite à lire la papier de Florian sur le sujet) prennent très vite le large au score pour faire monter l’écart à la quinzaine de points suite à un impressionnant run de 20-3.
Les Nuggets, trop indisciplinés ont payé leur inexpérience de ce genre de RDV avec plus de 20 fautes commises en première mi-temps. Et malgré le déchet conséquent des Lakers sur la ligne de LF (8 tirs ratés dans ce 2ème QT), seul Jamal Murray semblait capable d’insuffler un vent de révolte pour la franchise du Colorado qui accusait 11 points de retard à la pause.
Rien de bien alarmant pour les Nuggets, habitués à remonter pire handicap -coucou les Clippers- mais un homme averti en vaut deux et les Angelinos n’était pas du tout enclin à laisser Denver repointer le bout de son nez.
En témoigne la 4ème faute provoquée par Dwight Howard sur Nikola Jokic, handicapé comme jamais par ce foul-trouble.
Il n’en fallait pas plus pour voir LeBron James, discret au scoring durant le 1er acte prendre les rênes du jeu pour faire passer très vite l’écart à +17 en profitant toujours de la domination physique de Howard dans la peinture.
Rajoutez la cinquième faute de Jokic en fin de 1/4 sur un shoot de Davis du parking et vous obtenez là le scénario de ce 3ème QT totalement cauchemardesque pour Denver.
+24 avec 12 min à jouer, la montage semblait infranchissable pour Murray & Cie.
Alerte Spoiler: la montagne L.A. fut bel et bien infranchissable pour Denver qui ne trouvait pas les solutions pour tenter une remontada en mode desperado, la faute à des Lakers en parfaite gestion avec un Rajon Rondo toujours aussi épatant à la baguette.
Tellement décrié durant la saison régulière - très souvent à juste titre- , l’ancien Celtics démontre aujourd’hui toute l’étendue de son pédigrée.
Sa gestion du tempo est parfaite tout comme son entente avec Davis, qui remonte à leur période commune aux Pelicans.
Physiquement affuté comme jamais, il offre une solution défensive tout à fait intéressante aux Lakers et qui fait écho à ses progrès de l’autre côté du terrain avec des drives qui nous rappellent ses années All-Star et un shoot longue-distance beaucoup plus fiable.
Playoffs Rondo, apparaît dès lors comme un facteur X d’une importance capitale pour des Lakers qui ont enfin trouvé un métronome capable de faire souffler le King.
Et ce fut exactement le cas durant ce dernier QT, après que ce dernier ait ressenti une petite alerte sur une cheville qui aurait tournée.
On scrutera de près l’évolution du natif d’Akron dans les prochains jours.
Résultat final, 126 à 114 avec un écart assez flatteur pour les Nuggets, revenus dans un Garbage Time de 5 bonnes minutes durant lequel les deux coachs auront ouvert leur banc.
On aura au moins pu se satisfaire des exploits de notre Gérard national !
Anthony Davis, homme du match, a été inarretâble durant l’ensemble de la rencontre, en témoigne sa ligne de stats noircies à souhait: 37 Points, 10 Rebonds, 4 Assists.
L’Unibrow a envoyé un signal fort à Denver sur sa volonté à dominer les débats sur cette série emmenant ses coéquipiers dans son sillage.
Game 2 donc, dans la nuit de Dimanche à Lundi, à 1:30 avec probablement beaucoup d’ajustements de la part des coaching staffs de chaque équipe.
Frank Vogel et Mile Malone ont montré leur capacité à proposer de nouvelles options tactiques et défensives à leurs adversaires sur les tours précédents et ce Game 2 sera l’occasion pour ses derniers de montrer toute l’étendue de leur talent de tacticien.
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